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JADIKAN


32 s Mars 2009 - Pyramide du Louvre, Paris

25 s, septembre 2007 - Kuala Lumpur, Epreuve d'artiste I/II

107 secondes - avril 2010 Kathmandu, Népal

113 secondes - novembre 2000

175 secondes

30 secondes avril 2010 - Cité Impériale de Bhaktapur, Népal

305 secondes - mars 2010 - Ancienne Caserne, Paris

4 secondes - avril 2010 - Cité Impériale de Bhaktapur, Népal

58 secondes, février 2009 - Hangar Y, Zeppelin Factory

98 secondes

JA-DI-KAN.
Trois syllabes malaises pour un verbe qui signifie tout à la fois « créer », « représenter », « utiliser » ou « transformer ».
 Le débat sur la place de l’artiste, de l’art, et plus encore la définition de l’art photographique, sont ainsi contenus dans le nom que cet artiste s’est choisi.

Nous l’avions rencontré avant son départ pour la vallée classée de Katmandou, intriguées par son usage de la spirale, de la sphère et autres objets lumineusement identifiables qui détournaient Le Louvre de son cliché sans écorner son lustre et sonorisaient comme par magie un graffiti en Malaisie. Un séjour de deux mois entrepris durant le premier semestre 2010.

A son retour, nous souhaitions faire partager le talent de metteur en scène  cosmopolite de Jadikan ; prestidigitateur-performer, il transforme l’existant in situ, patrimoine usuel ou classé à l’Unesco en un théâtre magique. Sans aucun trucage sur Photoshop ou autre logiciel. Subitement les statues s’animent, les escaliers se parent de couleurs sirupeuses menthe à l’eau-citron-grenadine, un cobra de pierre jette des flammes en volutes et se consume dans un festin de lumière.

Né en 1981 « dans les Alpes », Jadikan illuminera d’abord les bastilles grenobloises avant d’enluminer d’arabesques photographiques les temples népalais.

Il se tourne vers des études économiques (économie et droit de l’énergie, plus particulièrement vers les énergies renouvelables) qui lui ouvrent un cursus international (il travaille 3 ans en Asie du Sud-Est) avant de s’affirmer dans une voie artistique.
Photographe picturaliste, c’est en octobre 2008 qu’il fonde le Jadikan Lightning Project.

Son courant, le Light Painting, est des plus illustres ; le procédé aurait été inventé par Man Ray en 1937 avant d’être repris par Gjon Mili et Picasso en 1949. Depuis, ce courant photographique se rapproche du Street Art quand il ne réhabilite pas l’art vénérable, asiatique et oriental de la calligraphie.

Ces « expérimentations photographiques en pose longue », paysages, portraits ou performances, peignent la nuit et parfois le jour, installant un « espace-temps » singulier à rebours de toute attente.

Appelé par la force intrinsèque d’un lieu, sa part de symbole, de mystique, comme  par l’acculturation nouvelle des mythes urbains, le procédé du Light Painting dont il n’a de cesse d’améliorer les techniques lui permet d’aller « plus loin que ce que l’on a l’habitude de voir en photographie. »

De la ville impériale de Bhaktapur et autres escales népalaises, au gré des sites en pleine nature et des coupures de courant  si propices à son art - planifiées, nous confie-t-il, par les municipalités népalaises - Jadikan rapporta un lumineux reportage tissant des passerelles artistiques. Une exposition de ses photographies a ainsi été organisée pour l’anniversaire de Bouddha au temple de Swayambunath.

Photo de l'artiste © Jadikan
Textes © Elise Walter - Galerie d'art WE ART TOGETHER