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GILLOT Firmin (1820-1872) d'après Antoine Louis BARYE
Tigre qui marche
Zincographie originale avec réduction, vers 1870A vue : 19 x 30 cm - Avec cadre : 56,2 x 46,3 cm
Fonds d'imprimeur
réf. A 70 du catalogue raisonné des sculptures de Barye / Bel encadrement moderne
Descriptif
Zincographie originale, réalisée d'après une œuvre d’Antoine Louis BARYE, par Firmin GILLOT.
Reprend la sculpture A70, Tigre qui marche, éditée pour la première fois en 1841, oeuvre qui suit Tigre qui marche (modèle de jeunesse) édition 1825-1830 et précède Tigre marchant édité pour la première fois en 1874.
Cette oeuvre fait pendant à Lion qui marche en vente dans notre galerie.
Particularité qui la rend rare, cette épreuve est contresignée de la main de BARYE ou celle de Firmin Gillot qui grava cette épreuve. Signature manuscrite au crayon centrée en haut dans la planche.
Les mentions de l’auteur et du graveur n’ont en revanche pas été reportées dans la planche.
Il s’agit très probablement une épreuve d’état (annotation en haut à gauche) ou avant-lettre, ce qui accroît sa rareté.
Par ailleurs, si l’épreuve a bien été gravée par Firmin Gillot (1820-1872) avec la participation de Barye, il ne s’agit pas d’un gillotage ou panicographie, procédé de photogravure créé en 1850 par le même Firmin Gillot.
Précisons que la zincographie est un procédé analogue à la lithographie, dans lequel la pierre lithographique est remplacée par le zinc.
La qualité de cette épreuve est incontestable.
Bel encrage qui permet de saisir la richesse du dessin original de Barye, et d’apprécier la force féline de ce tigre en marche.
Sa musculature, la force qui en émane, n’ont rien à envier au « Lion qui marche » présenté par ailleurs. Au premier regard, nous pouvions penser à une lionne particulièrement imposante de retour de la chasse.
Car la pose est identique. Presque académique. La gueule légèrement ouverte, l’œil aux aguets, le tigre est aussi massif que le lion. Cependant, plus « affûté », il en en ressort in fine plus inquiétant et impressionnant que le lion précité. Le propos naturaliste coexistant avec le dessein souvent romantique, Barye, par le mimétisme de sa composition, introduit une rivalité qui n’a pas lieu d’être dans les biotopes respectifs de ces deux fauves.
Œuvre faisant pendant à "Lion qui marche", également disponible dans notre galerie, présentée dans un encadrement moderne de qualité.
Biographie
Antoine Louis BARYE (1796-1875)
Il s’agit sans doute du sculpteur animalier le plus célèbre du XIXe siècle, et encore aujourd’hui.
Moins international, moins transversal que Jacquemart, sa prédilection pour un bestiaire sauvage composé de fauves et de proies, sa maîtrise mais aussi la veine tout à la fois naturaliste et romantique dans laquelle il s’inscrit, pour ne pas dire sa vision d’un monde cruel et Darwinien (dont il est contemporain), marqua rapidement les esprits.
Ses aquarelles, moins connues, sont également remarquables.
Il fit son apprentissage dans l’atelier du sculpteur Bosio, en 1814, et l’année suivante dans celui de Gros qui lui enseigne les différentes techniques de la sculpture classique.
C'est en 1831 qu'il se fait connaître du public en exposant au salon de Paris "le tigre dévorant un gavial ». Une sculpture emblématique de son travail qui lui vaudra l’engouement de la critique.
Pour saisir ses spectateurs de réalisme, voire d'effroi, et parvenir, par exemple, à restituer la musculature de ses sujets aniumaliers, Barye étudiait inlassablement sur nature en compagnie de Delacroix ; peintre avec lequel, partageant un semblable désir de subversion romantique, il dessinait et parfois même disséquait les animaux au Jardin des Plantes.
Une patience et précision naturelles à ce fils d’orfèvre.
Barye put également exprimer le naturalisme de son art à travers sa charge de professeur de dessin au sein du département de la zoologie au Muséum d'histoire naturelle.
Il n’enseigna à l’Académie des Beaux-Arts qu’à la fin de sa vie en 1868.
Barye décède en 1874 en laissant derrière lui une production très importante de dessins, de sculptures et de pièces d'orfèvrerie dont il fut partiellement le fondeur. Il faisait parfois appel à Eck, Braux, Soyer, Durand. Plusieurs sculptures en bronze de Barye furent fondues par la fonderie Barbedienne. Ce sont ces éditions que nous retrouvons le plus souvent en salles des ventes.
Les lithographies originales réalisées d’après son œuvre sous sa direction sont particulièrement rares.