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DOBASHI Jun
Transparence 2
Gouache, aquarelle et encre de chineA vue : 17 x 12 cm - Avec le cadre : 26,4 x 20,3 cm
Descriptif
Transparence 2 : l’universel (circa 1960).
Au blanc presque marial de Transparence 1 répond le blanc nationaliste du drapeau français.
Reprenant les schèmes structurant de Transparence 1 (roue blanche à la gouache épaisse à la gauche de la composition, source du cinétisme), Transparence 2 joue sur une palette de couleurs plus denses et opaques, et variations interstitielles autant qu’interstellaires.
La symétrie du trait bleu de Transparence 1 se voit d'emblée déconstruite. Le fond de pochoir aquarellé repose alors sur une couleur neutre, le gris, plus en retrait et à même de préparer le jaillissement.
Car ici ce n’est pas l’univers qui est référent mais l’universel. Le bleu, blanc et rouge de l’Histoire et du drapeau français, l’universalité de la déclaration des droits de l’homme.
L’encre de Chine noire cisèle et restructure en fins traits noirs incisifs l’espace en sous-espaces. L’explosion de couleur se fait vive, le feu d’artifice survient pour le plus grand plaisir du spectateur, comblé.
Présentée dans un encadrement moderne, la signature de l’artiste figure en bas à droite de la composition.
Deux autres œuvres de Jun Dobashi sont également disponibles : Transparence 1, parfait pendant de cette oeuvre et Abstraction orange, noire et jaune dans un registre différent.
Biographie
Jun DOBASHI (Tokyo 1910 – Tokyo 1975)
Jun Dobashi naît à Tokyo en 1910
Il entre en 1933 à l'Ecole des Beaux-Arts de Tokyo.
Peintre et lithographe habituellement perçu comme un artiste franco-japonais, il séjourne une première fois à Paris (1938 – 1939) où il s’installera de 1953 à 1969.
Très vite son nom sera associé à l’Ecole de Paris.
Il participe à des expositions internationales en France, en Allemagne, aux Etats-Unis.
Ses œuvres feront l’objet d’expositions particulières à Paris en 1954 et 1969.
Il remporte le Prix du Dôme en 1956.
De 1956 à 1960, Dobashi participe aux Salons d'Automne, et Salon de Mai, avant d’être présenté par la Galerie Charpentier en 1960 comme représentatif de la (nouvelle) Ecole de Paris.
Entre 1960 et 1969, son œuvre est régulièrement exposée à la galerie Fricker.
En 1961, la Redfern Gallery, une galerie londonienne expose également son œuvre.
Son identité picturale est définie par le Bénézit comme relevant d’une « abstraction décorative, reposant sur des effets de matières poussés et sur un tachage de couleurs vives. »
La série d’oeuvres que nous vous présentons doivent beaucoup dans leur construction à une figure majeure de l’Abstraction lyrique, Gérard Schneider, « envolée » picturale moins générique dans sa taxinomie et chronologie que « l’Ecole de Paris » (première et nouvelle), et qui connut son climax à Paris de 1945 à 1956.
Cette influence est particulièrement sensible dans « Abstraction orange, noir et jaune ».