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La galerie d'art
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BOREL Paul (Lyon 1828 - 1913)

Etude pour le Martyre de Saint Paul (centurion de droite, Eglise Saint Paul à Lyon)

Dessin à la mine de plomb. Signature de l'artiste en bas, à droite.
A vue : 29 x 22,5 cm - Avec le cadre : 47,5 x 40, 5 cm
Encadré sous verre
VENDU

Descriptif

Etude à la mine de plomb particulièrement achevée de Paul Borel, peintre lyonnais, en vue de l'exécution du Martyre de Saint Paul qui figure à l'Eglise Saint Paul, à Lyon.

Paul Borel y retranscrit chaque détail : finesse de la musculature, attaches d'une sandale antique, romantisme de la pose contrastant avec le néo-classicisme du sujet et du commanditaire (l'église), noblesse du port de l'épée.

Etude mise au carreau. A signaler des traces de punaises dans la planche sans incidence sur le dessin. Paul Borel punaisa probablement cette étude lorsqu'il exécuta le Martyre de Saint Paul.

Etude référencée (planche N) par Thiollier dans son ouvrage Paul Borel, peintre et graveur lyonnais. Encadrement moderne (infime éclat dans le bord inférieur droit).

Livraison offerte à Paris

Biographie

« Elève de Lacuria au collège dominicain d’Oullins, Borel demeure toujours fidèle à cet établissement où il a connu, entre autres, l’abbé Dauphin, Arthur Captier, fidèle correspondant jusqu’en 1891, François-Eugène Captier, le futur P. louis-Raphaël, fondateur d’Arcueil. Très éprouvé par la mort de ses parents, puis par celle de Léon, son frère (1848), il hésite entre l’état ecclésiastique et la vocation de peintre religieux. Après un veuvage prématuré (1858), il opte pour la peinture. Un de ses premiers chantiers importants a été Ars (v. 1867) qui lui rappelle Jean-marie Vianney, qu’il a connu. Un héritage important (1860) lui permet d’offrir une chapelle au collège d’Oullins, confiée à son ami Pierre Bossan et que le peintre décore (1869-1889) environ. De grandes toiles mettent en parallèle des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament et, dans le chœur, Borel peint des saints dominicains, le tout surmonté d’une épigraphe tirée des psaumes de louanges. Bossan figure discrètement sous les traits d’Elie.

Huysmans est plus surpris que charmé devant les décors de Borel à Versailles et à Oullins, ce qui n’empêche pas l’écrivain de le poser en grand peintre mystique dans un passage célèbre de La cathédrale.

Les décors des Carmes déchaussés (détruits), de Saint-Paul et de Saint-Joseph (déplacés) à Lyon, la vie de J-M Vianney à Ars, ainsi qu’une œuvre gravée importante et même ses paysages reflètent, avec plus ou moins de bonheur, la foi profonde de cet artiste « éperdu de Dieu » (Huysmans).

Le rayonnement artistique et spirituel de Borel demeure insaisissable, en l’absence d’un atelier d’élèves et de texte publiés. F.Thoillier, le graveur M. Roux, les peintres J. Trévoux, E. Couvert, Janmot, son maître quelque peu désavoué, B. de Rayssac, Ravier, figurent parmi les amis de Borel. Les traces de son inépuisable charité ont été effacées par lui-même ; seuls ont laissé des traces documentaires son action aux Conférences de Saint-Vincent-de-Paul (Borel a connu Ozanam) et son rôle important dans la fondation de l’hôpital Saint-Luc à Lyon. »

Bibliographie : F. Thiollier, Paul Borel, Lyon, 1913 ; Elisabeth Hardouin-Fugier, Paul Borel à l’Hôpital Saint-Luc, Lyon, 1980 et volume 6 du Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine par Jean Mayeur, Xavier de Montclos.