Gouache napolitaine début XIXe, « Tarentella da Mergellina a Napoli » face au Vésuve

Fine gouache napolitaine de la première partie du XIXe, située à Mergellina, autrefois village de pêcheurs ; c’est l’un des plus beaux points de vue sur la baie de Naples, apprécié par les plus grands artistes et lettrés, de Pétrarque à Goethe, de Rossini à Wagner, de Dumas à Conrad.

Le sujet en lui-même ajoute l’intérêt historique à la qualité du chromatisme et de la composition artistique.

Cette gouache représente en effet Mergellina telle qu’elle existait jusqu’à la première partie du XIXe avant qu’un remblai ne soit construit pour gagner sur le front de mer.

C’était alors un port de pêcheurs parfaitement authentique offrant au regard une anse idyllique face au Vésuve.

Décrivant une scène douce et vivante, cette lumineuse gouache napolitaine où le ciel encore très bleu s’embrase semblant rejoindre la mer, regorge de détails.

Près d’un décor de ruines, des femmes, observées par homme de qualité, exécutent une danse traditionnelle locale particulièrement joyeuse, la tarentelle – une danse apparue au XVIIe. Au loin, pêcheurs et gondoliers jouissent de la baie.

L’atmosphère hédoniste autant que l’architecture de la baie (la paisible unité de ses bâtiments parmi lesquels l’on discerne une église et deux châteaux, les nombreux voiliers arrimés au port), jusqu’à sa luxuriance, sont finement restitués.

A loin,  le Vésuve en majesté, rejette une fumée sans menace.

Une gouache napolitaine au traité subtil ; éminemment décorative de par son format et son encadrement (cadre doré postérieur, présentant quelques accidents infimes).