Détail | Détail | |
---|---|---|
Edmé QUENEDEY (1756-1830)
Portrait au physionotrace d’un jeune officier napoléonien du Ier Empire par Quenedey, Paris, 1809
Physionotrace dessiné et gravé par QUENEDEY établi rue neuve des Petits-Champs n°15 à Paris en 1809A vue : 5,9 cm de diamètre - Avec le cadre : 16,7 cm x 12,7cm
Prestigieuse collection du Comte Sforza
Cadre en bois doré postérieur à filets ébène - le personnage portraituré servit sous Napoléon Ier et fut décoré de la légion d’honneur
Descriptif
Physionotrace dessiné et gravé en 1809 (date mentionnée dans la lettre) par Edmé Quenedey qui fut un collaborateur de Chrétien ; celui-ci provient de la prestigieuse collection du Comte Sforza (1872-1952), Comte de Castel San Giovanni, personnalité aristocratique issue de la dynastie des Sforza de Milan, grand diplomate et homme politique italien qui marqua l'Histoire par son engagement anti-fasciste.
Il représente le portrait d’un jeune officier de belle figure servant sous le Ier Empire napoléonien. Réalisé en 1909, il est également d’époque Ier Empire.
Quenedey s’est brillamment attaché à restituer la finesse des traits de son personnage mais aussi les boucles de sa chevelure, le détail de ses épaulettes, son port auguste, son regard droit.
Portrait s’inscrivant dans une esthétique platonicienne, la qualité de ses traits semblent répondre à de véritables qualités morales puisqu’à la loupe nous décelons accroché à son habit militaire une fameuse décoration. Cet officier a été distingué de la légion d’honneur.
Quelques rousseurs sont à déplorer mais bel état d’ensemble.
En savoir plus sur le procédé du physionotrace :
Inventé par Gilles-Louis Chrétien en 1784, puis perfectionné par Quenedey dès 1788, le principe du physionotrace était simple. Il consistait à projeter l’ombre du profil à dessiner grandeur réelle sur un papier transparent pour ensuite le décalquer fidèlement. Le portrait s’approchait ainsi au plus près de la réalité. Il permettait de fixer la physionomie d’un sujet (d’où le nom de physionotrace, étymologiquement : tracé de la physionomie).
Par le biais d’un procédé proche du pantographe, le portrait était ensuite réduit pour être gravé sur une plaque de cuivre à l’eau-forte dans un format miniature.
Ce portrait pouvait ainsi être tiré en plusieurs exemplaires (douze et parfois plus) pour une somme raisonnable.
Les physionotraces rencontrèrent un très grand succès sous l’Ancien régime, et au-delà. Ils portaient les noms du dessinateur et du graveur, ainsi que leur adresse.
La Révolution française entraîna un exode de la noblesse en direction de l’Europe puis des Etats-Unis. Certains personnages purent ainsi gagner les Etats-Unis munis de leurs biens parmi lesquels pouvaient figurer des physionotraces.
Un objet d’art et de collection à forte dimension historique, aujourd’hui très recherché.
A lire sur le blog de We Art Together : une histoire du physionotrace : la collection du Comte Sforza.