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CHRÉTIEN Gilles-Louis (1745 - 1811) / Fouquet
Portrait au physionotrace Convention ou Directoire de l'épouse parée du Commissaire des Guerres Armand Charles Théodore Bazin de la Bintinays dessiné par Fouquet et gravé par Chrétien, Rue Saint Honoré vis-à-vis l'Oratoire n°45 et 133 à Paris
Physionotrace dessiné par Fouquet et gravé par Chrétien de l'épouse à la beauté aristocratique sophistiquée du Commissaire des Guerres Bazin de La BatinaysEncadré : 13,2 cm cm x 10,2 cm - portrait en médaillon au trait : 5,6 cm de diamètre
Ancienne collection du Comte Sforza
Agréable cadre doré moderne - magnifique état de conservation, superbe encrage, admirable finesse
VENDU
Descriptif
Physionotrace de la fin du XVIIIes, Convention nationale ou Directoire, représentant l'épouse très élégante du Commissaire des Guerres (disponible dans notre galerie) Bazin de la Bintinays, faisant pendant au portrait de l'époux, également dessiné par Fouquet et gravé par Chrétien.
Réalisé à la même période entre 1791 et 1798.
Provenant de la prestigieuse collection du Comte Sforza (1872-1952), Comte de Castel San Giovanni, personnalité aristocratique issue de la dynastie des Sforza de Milan, grand diplomate et homme politique italien qui marqua l'Histoire en combattant le fascisme.
Dans un parfait état de conservation, ce physionotrace gravé par Chrétien, inventeur du procédé du physionotrace, sur un dessin de Fouquet, a su capter la beauté raffinée de son sujet, l'élégance de la coiffure qui enserre une chevelure bouclée, l'excellence "joaillère"de sa parure, le plissé de sa robe, sa douceur affirmée, son intelligence souriante qui répond à l'assurance dénuée de morgue de son mari.
L'encrage possède la même extraordinaire intensité que le portrait de Bazin de la Bintinays mais il s'agit ici d'un portrait plus intime bien que mondain ; cette beauté aristocratique apparaissant savamment parée, affichant sa sophistication.
Au pouvoir militaire du mari répond alors le pouvoir des Salons sur lequel régnait probablement ce personnage, fière de son élégance, sûre de sa beauté.
Epreuve particulièrement remarquable, elle forme avec le physionotrace du jeune commissaire des Guerres un ensemble d'une qualité exceptionnelle ; c'est aussi l'ascension d'un couple de la fin du XVIIIe siècle au charme certain qui est immortalisée ici.
A lire sur le blog de We Art Together : une histoire du physionotrace : la collection du Comte Sforza.
A lire sur le blog de We Art Together : une histoire du physionotrace : la collection du Comte Sforza.
Biographie
A lire sur le blog de We Art Together : une histoire du physionotrace : la collection du Comte Sforza.
Portraits miniatures de profil d'une parfaite ressemblance, les physionotraces étaient tout autant les cartes de visite que les photos d'identité du temps, recherchés, possédés et échangés par la noblesse et les personnalités d'alors avant que la bourgeoisie n'y accède au XIXe siècle.
Portraits miniatures de profil d'une parfaite ressemblance, les physionotraces étaient tout autant les cartes de visite que les photos d'identité du temps, recherchés, possédés et échangés par la noblesse et les personnalités d'alors avant que la bourgeoisie n'y accède au XIXe siècle.
En savoir plus sur l'histoire de ce procédé inventé par Chrétien (physionotrace) :
Inventé par Gilles-Louis Chrétien en 1784 (l'invention est datée entre 1784 et 1786), le principe du physionotrace était simple. Il consistait à projeter l’ombre du profil à dessiner grandeur réelle sur un papier transparent pour ensuite le décalquer fidèlement. Le portrait s’approchait ainsi au plus près de la réalité. Il permettait de fixer la physionomie d’un sujet (d’où le nom de physionotrace, étymologiquement : tracé de la physionomie).
Par le biais d’un procédé proche du pantographe, le portrait était ensuite réduit pour être gravé sur une plaque de cuivre à l’eau-forte dans un format miniature.
Ce portrait pouvait ainsi être tiré en plusieurs exemplaires (12 et parfois plus) pour une somme raisonnable.
Les physionotraces rencontrèrent un très grand succès sous l’Ancien régime, et même au-delà. Ils portaient les noms du dessinateur et du graveur, ainsi que leur adresse.
Ces portraits constituent des documents historiques. Le cabinet des estampes de la Bibliothèque Nationale de France en conserve près de trois mille (2800).
Famille royale, hommes politiques, affairistes, marchands, comédiens, toute la France qui « comptait » alors fut immortalisée par ce procédé.
Un objet d’art et de collection, donc, à forte dimension historique.
BIOGRAPHIE
Gilles-Louis Chrétien (1745-1811), peintre minaturiste et graveur, par ailleurs violoncelliste à la Cour de Versailles, fut l’inventeur du physionotrace, une technique qui précéda l’invention de la photographie.
Né à Versailles le 5 février 1754, il excelle dans de nombreux arts : musique et arts graphiques (peinture, dessin, gravure).
Attaché au portrait et à l’art de la miniature, il invente la technique du physionotrace pour mieux conjoindre ses habiletés. De 1793 à 1799, il exposa à Paris au Salon les portraits résultant de son invention.
L'artiste et inventeur résida à plusieurs adresses* dans le quartier St Honoré à Paris et finira par s’établir au Palais Royal. Associé pendant plusieurs années à Edmé Quedeney, c’est Bouchardy qui prendra sa succession dès 1808.
Gilles-Louis Chrétien décèdera à Paris en 1811.
*Adresses connues de Gilles-Louis Chrétien dans le quartier St Honoré :
- Cloître St Honoré
- "Passage Honoré" (pour Passage Saint-Honoré)
- Cour St Honoré maison du libraire Gouzi (1796)
- Rue St Honoré vis à vis de l’Oratoire, n° 45.