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Ecole napolitaine
Gouache napolitaine XIXe, l’éruption du Vésuve de 1858 dépeinte in situ
Gouache napolitaine de la seconde partie du XIXe53,4 cm x 43,5 cm (encadrée) / Sujet seul hors marges noires natives 43,3 cm x 32,8 cm
Encadrement moderne
Descriptif
Etonnante gouache napolitaine de la deuxième partie du XIXe siècle figurant l’éruption du Vésuve de 1858. La particularité de sa représentation est de se situer au plus près de l’éruption, c’est-à-dire depuis le site même.
La majorité des gouaches napolitaines donne à voir le Vésuve en éruption (ou assagi) de loin, depuis Naples et sa baie.
Elles peuvent être recentrées sur le Vésuve mais celui-ci est alors le plus souvent dépeint depuis la mer. Sa forme conique émergeant des flots.
D’une grande modernité narrative, cette gouache napolitaine renverse le point de vue normatif. Le spectateur est appelé à s’identifier au groupe des cinq personnages qui, nous tournant le dos, contemplent l’éruption depuis le Vésuve-même.
Une scène d’éruption très romantique, au clair de lune, où des fumerolles de lave encadrent la baie au clair de lune.
Sur la bordure noire de la gouache, un titre manuscrit à la gouache blanche identifie l’éruption représentée comme celle de 1858.
Une éruption formellement recensée qui survint le 28 mai 1858. Des coulées de lave s’en échappèrent depuis six fissures radiales jusqu’en 1961, année où commencèrent des jets de scories.
A noter une signature et date apocryphes en bas à droite. « S Romano, 1853 ».
La date antérieure indique la volonté probable du signataire d’avoir voulu baliser un nom d’emprunt apocryphe en se démasquant lui-même par l’usage volontaire d’une date incorrecte.
Il s’agit en revanche bien d’une représentation de l’éruption de 1858 représentée plus tard, dans le courant de la fin du XIXe, d’après les souvenirs du peintre ou d’après des récits.