Détail | Détail | Détail |
---|---|---|
Détail | ||
Ecole napolitaine XIXE, Gouache napolitaine du XIXes
Vue sur les flots de la baie de Scylla en Italie et de son château
GouacheA vue : 31 cm x 20,5 cm - Encadrée : 45,7cm x 35,9 cm
Très bel encadrement ancien, belle patine, légères usures au cadre, parfait état de la gouache
Descriptif
Gouache napolitaine datant du XIXes particulièrement fine qui rompt avec la facture naïve du corpus usuel, représentant un panorama majeur tant d’un point esthétique que mythologique, la baie de Scilla en Calabre.
Les eaux de la ville de Scilla, dans le détroit de Messine (anciennement dénommé Détroit de Scilla) renfermaient dans la mythologie grecque le monstre marin Scylla ; un monstre à plusieurs têtes devenu récif mortifère dans l’Odyssée homérique, non loin de Charybde, tourbillon non moins dangereux, source de naufrages ; d’où l’expression « passer de Charybde en Scylla » induisant de passer d’un péril à un autre.
A travers le mouvement et coloris des flots, un voilier fluctuat nec mergitur figuré au loin, une lumière naturelle spectaculairement mise en scène, le réalisme de l’architecture urbaine, l’artiste a su rendre tout à la fois la beauté grandiose de ces falaises devant laquelle l’humain rapetisse (personnages esquissés pour donner la dimension) ; hauts escarpements luxuriants et crayeux qui se jettent dans la mer tyrrhénienne, avec en contrebas le péril de ces courants où résonne encore la mémoire du danger extrême de la navigation antique au cœur même du récit homérique.
Gouache napolitaine s’affranchissant de sa norme même, fenêtre originale sur le Grand Tour, cette pratique d’une Haute société européenne s’ouvrant depuis la fin du XVIIIes au voyage en traversant ses lieux les plus marquants, l’artiste a préféré la Calabre à la Campanie, le mythe au volcanisme
Plus qu’une scène maritime traitée avec virtuosité, un décor, une scène de théâtre ; plus qu’une veduta enlevée, un accès à l’Odyssée.