Détail | Détail | Détail |
---|---|---|
Détail | ||
Ecole française fin XVIIIe – Ier Empire
Dessin à la sanguine, le repos avant la guerre, officier assis et méditant portant le bicorne (Napoléon méditant ?)
Encadré : 33 x 28 cm – à vue : 20 cm x 15cmRousseurs, marie-louise et cadre doré, infimes accidents à la dorure
VENDU
Descriptif
Portrait délicatement réalisé à la sanguine représentant un officier assis sur une chaise et méditant, dans une posture simple face à une table sobrement garnie, datant de la période révolutionnaire jusqu’au Ier Empire.
Le trait est enlevé, souple. L’expressivité de ce personnage aux paupières abaissées étonnamment intense.
Les linéaments de ce visage dessiné de profil - mais aussi son uniforme et redingote - évoquent fortement Napoléon Bonaparte ; qui sera représenté dans Histoire de la Révolution illustrée par Auguste Raffet (publiée postérieurement aux événements illustrés, en 1839, bien après la chute du Ier Empire) à plusieurs occurrences dans une posture assise, notamment dans les dernières années de l’Empereur.
Le dos légèrement fléchi tout en conservant les pieds campés dans le sol, arborant les souliers (escarpins) des gens bien nés, le personnage a quitté les bottes martiales et s’abandonne à une dernière rêverie, méditation, bref repos loin des combats. Son sabre ne l’a pas quitté non plus que son gousset.
La noblesse de l’expression, douce, l’emporte sur toute trivialité.
Pourtant le bicorne aux attributs révolutionnaires (cocarde et plumet de la Révolution française) semble affiner la datation et attribution du sujet de ce dessin à un officier de la Révolution.
Sans cette figuration de la cocarde, ce bicorne aurait pu appartenir à un officier de la Marine royale britannique, leur bicorne orné d’un plumet ayant été en usage de 1787 à 1812.
Un modèle en peau de castor et plume d’autruche, porté par le général Brock, plus adapté au climat canadien, ayant été également en usage dès 1812, pour les officiers de l’Etat major au Canada.