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DOBASHI Jun
Abstraction orange, noire et jaune
Gouache aquarellée et encre de chine sur papierA vue :19,5 x 15 cm - Avec le cadre : 31 x 26,5 cm
Descriptif
Abstraction orange, noire et jaune (circa années 50).
La dernière et plus grande des gouaches aquarellées de Jun Dobashi – Abstraction orange, noire et jaune – repose sur un jeu d’opacité et de transparence s’inspirant fortement, tant de l’art traditionnel de la calligraphie japonaise que du travail de calligraphie coloriste abstraite de Gérard Schneider, peintre majeur du courant artistique de l’Abstraction lyrique.
Emaillés de blanc et de jaune qui en diluent l’opacité (impression accentuée sans doute par le biais d’un travail au pochoir et à l’éponge), deux larges traits noirs à l'encre de chine brossés au rouleau occupent la partie centrale.
L’ensemble compose une calligraphie étincelante qui se détache sur un fond de gouache aquarellée orange vif juste éclairci par quatre « zones de jeu » de couleur jaune sur lesquelles se pose la mystérieuse calligraphie, abstraite, encodée ; un horizon interprétatif ouvert où les traits noirs semblent former un alphabet artistique (O (U) I), une cabalistique de chiffres binaires (0 et 1 prolongés) ; à moins que l’on ne choisisse d’y voir le calligramme inversé d’un cheval en ombre…japonaise.
Présentée dans un encadrement moderne, la signature de l’artiste figure en bas à droite de la composition.
Deux autres œuvres de Jun Dobashi furent vendues par notre galerie : Transparence 1 – Transparence 2.
Biographie
Jun DOBASHI (Tokyo 1910 – Tokyo 1975)
Jun Dobashi naît à Tokyo en 1910
Il entre en 1933 à l'Ecole des Beaux-Arts de Tokyo.
Peintre et lithographe habituellement perçu comme un artiste franco-japonais, il séjourne une première fois à Paris (1938 – 1939) où il s’installera de 1953 à 1969.
Très vite son nom sera associé à l’Ecole de Paris.
Il participe à des expositions internationales en France, en Allemagne, aux Etats-Unis.
Ses œuvres feront l’objet d’expositions particulières à Paris en 1954 et 1969.
Il remporte le Prix du Dôme en 1956.
De 1956 à 1960, Dobashi participe aux Salons d'Automne, et Salon de Mai, avant d’être présenté par la Galerie Charpentier en 1960 comme représentatif de la (nouvelle) Ecole de Paris.
Entre 1960 et 1969, son œuvre est régulièrement exposée à la galerie Fricker.
En 1961, la Redfern Gallery, une galerie londonienne expose également son œuvre.
Son identité picturale est définie par le Bénézit comme relevant d’une « abstraction décorative, reposant sur des effets de matières poussés et sur un tachage de couleurs vives. »
La série d’oeuvres que nous vous présentons doivent beaucoup dans leur construction à une figure majeure de l’Abstraction lyrique, Gérard Schneider, « envolée » picturale moins générique dans sa taxinomie et chronologie que « l’Ecole de Paris » (première et nouvelle), et qui connut son climax à Paris de 1945 à 1956.
Cette influence est particulièrement sensible dans « Abstraction orange, noire et jaune ».