DI MARTINO Bruno
A BERLINER INSIDE NEROPOLIS
Neropolis. La Rome nouvelle avortée. Le fantasme irradié d’un artiste guerrier fait de fer et de pulsions créatives, l’intériorité soudain révélée dans le corps sculptural ; si actuelle, la revanche au sein de nos sociétés aux technologies hypertophiées d’une Nature luxuriante ravalant les « toys » de l’univers manga/comic strip à leur juste rang d’accessoires. Quand l’ « Univers Morphose », la vision transculturelle d’un artiste d’Adam et Eve tentant de survivre dans une Neropolis moderne...
Récompensé par le prix du Public - en 2012 - et le prix Baumel-Schwenck de sculpture de la SNBA au Carrousel du Louvre, médaillé d’or au Grand concours International 2007, Paris, section Beaux-Arts, honoré du prix spécial par la Société Nationale des Beaux-Arts, et du diplôme d’honneur en 2009, Bruno Di Martino, peintre et bronzier européen, a su conquérir le marché de l’art.
Après avoir exposé dans des lieux prestigieux, au Grand Palais par exemple, ainsi que dans différentes galeries européennes (Berlin, Paris…), Bruno di Martino rejoint notre galerie. Ses œuvres sont en outre présentes dans les plus grandes entreprises internationales.
Au-delà des honneurs mérités, c’est l’incommensurable vitalité créatrice de son œuvre, hors normes autant qu’intemporelle, qu’il nous tient à cœur de mettre en lumière.
Arcimboldo contemporain, coloriste d’exception, son œuvre s’origine à plusieurs influences transversales dans leur chronicité :
Ovidienne, la métamorphose devient un art de peindre comme de sculpter.
Gothique, son œuvre sculptée en conserve la trace animale, le bestiaire sauvage, reptilien, empreint de mysticisme.
Renaissance, l’ornementation végétale, facétieuse, recompose en creux le portrait du plus grand portraitiste végétal de l’art ancien, le milanais Giuseppe Arcimboldo.
Trait immanent à la peinture d’Arcimboldo, mais également lecture Swiftienne du monde, un univers est enclos en chaque détail peint ou sculpté sans trahir l’harmonie, homégénéité d’une forme globale, esthétique, tendue, vibrante.
Il y a enfin de la grâce classique, du Farnèse et du Wagner dans la tension héroïque d’Univers Morphose et du Labyrinthe de l’Esprit. Une évocation sensible des bronziers animaliers romantiques, mais également l’Aura transcrite dans sa peinture d’un hommage exotique aux Expositions Universelles et autres tigres du Douanier Rousseau. Une ode au Symbolisme coloré d’un Odilon Redon, perceptible dans les acryliques de l’artiste.
Le meilleur de la Belle Epoque se lit dans le motif en volutes. La contemporanéité du Comic Strips, la fantaisie de Murakami et un peu de la satire de Robert Crump dans l’usage disruptif autant qu’écologique de figurines empruntées aux jouets et aux mangas qui donnent relief à la chair des statues.
Par-dessus tout pourtant, résistant à la critique artistique, synchronique ou diachronique, l’arbre de vie de sa création disparaît devant l’évidence ; que l’on constate la récurrence de motifs connotant la force, communiant la vitalité de la chair et la complexité puissante de l’esprit, aussi loin que l’on décrypte la forêt de symboles, le spectacle immémorial auquel nous convie Bruno Di Martino s’impose en fauve, solaire et solitaire.
Une solitude toute relative. L’atelier de l’artiste, fut longtemps situé au sein du Tacheles, haut lieu de la résistance culturelle, quartier juif détruit pendant la seconde guerre mondiale et dynamité dans les années 60, véritable plaque tectonique de la création berlinoise.
Alors, oeuvre œcuménique ? Résolument.
Etre à la ville comme au monde soucieux de l’Univers. Respecter le microcosme comme le macrocosme pour vivre et créer. C’est peut être là le « bonus » moral de la sidérante leçon d’Esthétique que nous administre en grand maître le peintre-sculpteur Bruno Di Martino.
Photo de l'artiste © Bruno Di Martino
Textes (portrait, présentation des oeuvres) © Elise Walter - Galerie d'art WE ART TOGETHER