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Ecole napolitaine XIXe
Fin de l’éruption du Vésuve du 31 mars 1871 et ses fumerolles dans le rougeoiement de l’aube, depuis le môle avec au premier plan le phare de Naples
Gouache napolitaine XIXe sur papierEncadrée environ 83 cm x 64 cm – à vue (annotations manuscrites comprises) environ 61,5 cm x 41,5 cm
Bel encadrement ancien en pitchpin acajou à filets ébène avec quelques usures d'usage, marie-louise bleue en tissu à filet doré, datée et située par l’artiste sur un montage natif de couleur taupe fileté à la gouache
Descriptif
Gouache napolitaine de très grand format. Ce qui frappe d’emblée, c’est la fraîcheur de sa composition, laissant une large au place au Vésuve et eaux bleues de la baie de Naples.
Pendant non moins intéressant de la gouache napolitaine située au clair de lune également en vente dans notre galerie, présentant une variation de cette veduta, dépeinte cette fois à l’aube, figurant le même point de vue mais à un moment différent - le Vésuve apaisé en fin d’éruption - cette même journée du 31 mars 1871 où fut recensée une éruption effusive.
Il s’agit donc de la dernière partie d’un diptyque autonome, présentant une variation d’une même veduta ; figurant un point de vue identique mais dépeint à un moment différent (ici à l’aube) cette même journée du 31 mars 1871, année où fut recensée une éruption de type effusif.
Provenant de la même collection dans un encadrement ancien semblable, voire d’époque, de belle qualité, il peut s’avérer pertinent de les réunir afin de mieux relever leurs invariants : (point de vue, cadrage identique, même absence singulière de personnages), ainsi que les éléments de différentiation : représentées à deux moments – radicalement - distincts d’une même journée, la lumière, et donc, la composition chromatique des deux gouaches tranchent ; le nombre ou positionnement des voiliers divergent; la configuration même de l’éruption et la présence ou absence de drapeaux - dans cette composition à l’aube, le navire et le port sont pavoisés et l’éruption au panache de fumée semble indiquer un apaisement de l’éruption (une coulée refroidie représentée le long de ses flancs) bien qu’un panache de cendres menace encore la baie de Naples.
L’on observera que le ciel rougeoie avec une intensité chromatique à laquelle la nuit d’éruption n’est pas étrangère. Tout danger est-il écarté ?
Une gouache napolitaine tout à la fois typique, éminemment décorative par le spectacle de son éruption finissante qui se détache dans le rougeoiement de l’aube mais aussi d’une étonnante originalité.